-ain

-ain

I.
⇒-AIN1, -AINE, suff.
Suff. formateur d'adj. (gén. substantivables) à partir de topon. ou de subst. et qui signifie l'idée d'orig.
I.— [La base est un topon.] Le suffixe signifie « qui est de »
A.— [La base est un nom de localité] :
barcelonnettain « de Barcelonnette »
belfortain « de Belfort »
briouzain « de Briouze »
castelpontain « de Pont-du-Château »
chapelain « de La Chapelle-Saint-Luc »
chartrain « de Chartres »
constantinopolitain « de Constantinople »
génovéfain « de Sainte-Geneviève-des-Bois »
levrosain « de Levroux »
montacutain « de Montaigu »
montpelliérain « de Montpellier »
motterain « de La Motte-Servolex »
mussipontain « de Pont-à-Mousson »
napolitain « de Naples »
pétrifontain « de Pierrefonds »
rambolitain « de Rambouillet »
romain « de Rome »
romeufontain « de Font-Romeu »
saint-pierrain « de Saint-Pierre-d'Albigny »
samaritain « de Samarie »
syracusain « de Syracuse »
théopolitain « de Villedieu-les-Poêles »
toulousain « de Toulouse »
trinitain « de Sainte-Trinité-sur-Mer », etc.
B.— [La base est un nom de pays] :
africain « d'Afrique »
américain « d'Amérique »
marocain « du Maroc »
mexicain « du Mexique »
roumain « de Roumanie »
C.— [La base est un nom de région] :
aquitain « d'Aquitaine »
armoricain « d'Armorique »
aubain « de l'Aubagne »
bocain « du Bocage normand »
germain « de Germanie »
lorrain « de Lorraine »
rifain « du Rif »
tibétain « du Tibet »
D.— [La base est un nom d'île] :
cubain « de Cuba »
dominicain « de Saint-Domingue »
jamaïquain « de la Jamaïque »
portoricain « de Porto-Rico »
II.— [La base est un nom commun]
A.— Le suffixe signifie « qui est de » ou, plus généralement, « qui est relatif à ..., qui a rapport à... »
1. [La base est un nom commun de lieu] :
diocésain « qui est du diocèse; relatif au diocèse; habitant du diocèse »
métropolitain « de la métropole » (« ville » ou « pays-mère »); « qui a rapport à la métropole »
républicain « relatif à la république; celui qui est partisan de la république, qui lui est favorable »
riverain « qui se trouve le long d'une rive; personne qui habite près d'un cours d'eau, d'un lac, d'une place, d'une rue, etc. »
sylvain « divinité des forêts »
ultramontain « qui est relatif au pouvoir central de l'Église romaine établi en Italie; qui adopte les positions de ce pouvoir »
urbain « qui est de la ville, des villes »
2. [La base n'est pas un nom commun de lieu et n'est pas toujours sentie] :
contemporain « qui appartient à l'époque de..., qui est de la même époque que... »
élisabéthain « qui appartient au règne de Élisabeth Ire »
germain « qui appartient au même sang »
humain « qui appartient à la nature de l'homme »
Rem. Certains emplois adj. n'impliquent plus l'idée d'orig. et l'adj. est rattaché à un subst. en -ité : humain « qui fait preuve d'humanité », mondain « qui aime les mondanités », urbain « qui fait preuve d'urbanité » (Pt ROB.)
B.— Le suffixe signifie, outre l'origine, une certaine fonction ou un état social
1. [La base désigne un lieu] :
chapelain « prêtre qui dessert une chapelle »
châtelain « seigneur d'un château; celui qui possède un château, qui y réside »
forain « marchand ambulant, qui s'installe sur les foires et sur les marchés »
sacristain « celui qui est préposé à la sacristie, à l'entretien de l'église »
vilain (< villa) « paysan libre, au Moyen-Âge, habitant d'une ferme »
2. [La base n'est pas un nom commun de lieu et n'est pas toujours sentie] :
aubain « étranger qui n'est point naturalisé et qui est sujet au droit d'aubaine » (LITTRÉ)
écrivain « personne qui compose des ouvrages littéraires »
publicain « chacun des riches chevaliers romains qui prenaient à ferme le recouvrement des impôts » (ROB.)
souverain « qui est au dessus des autres; qui n'est subordonné à personne; qui possède la souveraineté »
suzerain « seigneur qui est au dessus des autres seigneurs »
Cf. aussi, uniquement masc. :
parrain « celui qui patronne un enfant dans la cérémonie du baptême »
Cf. aussi, uniquement fém. :
cheftaine, marraine.
C.— Le suffixe signifie « qui appartient à une collectivité religieuse » :
dominicain « de l'ordre de saint Dominique »
franciscain « de l'ordre de saint François »
olivétain « moine de l'ordre du Mont-Olivet »
puritain « membre d'une secte de presbytériens rigoristes »
Morphol. — Var. morphol. de la base et élargissement du suff.
A.— Le suff. -ain [] se combine princ. avec les consonnes finales [t], [k], [z], [], [l]
1. Consonne finale [t]
a) [t] est la consonne finale prononcée de la base : barcelonnettain (Barcelonnette), huelgoatain (Huelgoat), lauzertain (Lauzerte), voultain (La Voulte)
Cf. aussi avec var. vocalique de la pénultième : élisabéthain (Élisabeth)
b) [t] correspond au graphème final -t non prononcé de la base (consonne latente) : beaufortain (Beaufort), belfortain (Belfort)
Cf. aussi avec var. de la voyelle finale : murétain (Muret), olivétain (Mont-Olivet), saint-bonnitain (Saint-Bonnet)
c) [t] est la consonne finale de la var. sav. ou pseudo-sav. de la base
-font- : bellifontain (Fontainebleau), combellifontain (Combeaufontaine), pétrifontain (Pierrefonds), romeufontain (Font-Romeu)
-mont- : romarimontain (Remiremont), ultramontain (d'Outremonts) (LITTRÉ)
-pont- : castelpontain (Pont-du-Château), gibaldipontain (Pontgibaud), maxipontain (Pont-Sainte-Maxence), mussipontain (Pont-à-Mousson), rudipontain (Pont-de-Roide), spiripontain (Pont-Saint-Esprit), vincipontain (Pont-Saint-Vincent)
-polit- : carlopolitain (Charleville), carolipolitain (Charleville), carolopolitain (Charleville), constantinopolitain (Constantinople), gratianopolitain (Grésivaudan), masopolitain (Masevaux), métropolitain (Métropolis), paulopolitain (Saint-Paul-sur-Ternoise), persépolitain (Persépolis), saint-politain (Saint-Pol-de-Léon)
Cf. aussi auscitain (Auch), gabolitain (Gévaudan), montacutain (Montaigu), panormitain (doublet de napolitain), quercitain (Le Quesnoy ou Quesnoy-sur-Deûle), rambolitain (Rambouillet)
d) [t] est une consonne de transition apparaissant après certains termes à finale vocalique : arroutain (Arrou), broutain (Brou), samaritain (Samarie)
Cf. aussi, avec var. de la voyelle : briotain (Briey)
e) [t] est une consonne finale de la base après élimination de la voyelle finale : sacristain (sacristie), trinitain (Trinité-sur-Mer)
2. Consonne finale [k]
a) [k] est la consonne finale prononcée de la base : américain (Amérique), armoricain (Armorique), dominicain (Dominique, Saint-Dominique), gouarecain (Gouarec), jamaïquain (Jamaïque), manoscain (Manosque), marocain (Maroc), médocain (Médoc), mexicain (Mexique), républicain (république), saint-affricain (Sainte-Affrique)
b) [k] correspond aux graphèmes -c ou -g finals de la base : bourcain (Bourg-lès-Valence), port de boucain (Port-de-Bouc)
c) [k] est une consonne de transition apparaissant après certains termes à finale vocalique : pierrefeucain (Pierrefeu-du-Var), valéricain (Saint-Valéry-sur-Somme)
d) [k] est une consonne finale après élimination d'un suff. ou de la voyelle finale de la base : bocain (Bocage), porto-ricain (Porto-Rico)
3. Consonne finale [z]
a) [z] est la finale de la base : briousain (Briouze), joyeusain (Joyeuse), lafrançaisain (Lafrançaise), syracusain (Syracuse), toulousain (Toulouse)
Avec var. vocalique de la pénultième : diocésain (diocèse).
b) [z] correspond au graphème -x final (non prononcé) de la base : bayeusain (Bayeux), rieupeyrousain (Rieupeyroux), vernousain (Vernoux-en-Vivarais)
Avec variation de la voyelle finale : levrosain (Levroux)
4. Consonne finale []
a) [] est la consonne finale du terme de base : chartrain (Chartres), lesparrain (Lesparre-Médoc), saint-amourain (Saint-Amour), saint-pierrain (Saint-Pierre-d'Albigny), tourouvrain (Tourouvres)
Cf. aussi, avec var. vocalique de la pénultième :
[] > [-] : cerverain (Cervières)
[] > [-] : borain (Bourg-Saint-Maurice), sanflorain (Saint-Flour)
b) Avec articulation d'une consonne graph. -r de la base [] < [ye] : montpelliérain (Montpellier), moustiérain (Moustier-Sainte-Marie), moûtiérain (Moûtiers)
c) Par insertion d'une consonne [] entre la finale [] de la base et le suff. -ain : aimerain (Aime), motterain (La Motte-Servolex)
5. Consonne finale [l]
a) [l] est la consonne finale prononcée de la base : aiguebellain (Aiguebelle), albertvillain (Albertville), paimpolain (Paimpol)
Avec var. vocalique de la pénultième : chapelain (Chapelle, La Chapelle-Saint-Luc)
b) [] < [o], graph. -eau : châtelain (Château), pont-châtelain (Pont-Château)
B.— Le suff. se combine, plus rarement, avec d'autres consonnes : écrivain, mondain, rifain, romain, urbain. Noter aussi
a) L'apparition d'autres consonnes latentes : [] briochain (Saint-Brieuc), [s] cahorsain (Cahors)
b) La substitution de -ain à diverses finales vocaliques ou termin. : aubain (Aubagne), cubain (Cuba)
c) Les variations sav. ou pseudo-sav. de diverses bases : captylvain (Captieux), génovéfain (Saint-Geneviève-des-Bois), massylvain (Masseube)
Étymol. ET HIST.
A.— Étymol. — Le suff. -ain1 remonte à -anu(m).
1. Dér. de topon.
Venant du lat. : africain < africanus, germain < germanus, romain < romanus, samaritain < samaritanus
Venant de dér. en -politanus : constantinopolitain < constantinopolitanus, gabalitain < gabalitanus (WOLF 1964), gratianopolitain < gratianopolitanus (ibid.), métropolitain < metropolitanus, napolitain < napolitanus
Cf. aussi antipolitain, inus. sur Antipol (1235) (ibid.), persépolitain, sur Persépolis
Formés sur une base sav. attestée :
aquisextain, inus. sur Aquae Sextiae (Aix-en-Provence) (ibid.)
auscitain, sur Ausci (Auch) (ibid.)
montacutain, sur Montem Acutem (Montaigu) (ibid.)
mussipontain, sur Mussipontem (Pont-à-Mousson) (ibid.)
quercitain, sur quercetum (Le Quesnay) (ibid.)
rambolitain, sur Rambolitum (Rambouillet) (DAUZAT 1964)
romarimontain, sur Romarici Montem (Remiremont) (WOLF 1964)
Rem. Certaines formations ne sont que des trad. ou reposent sur de fausses étymol. :
bellifontain, qui n'est pas « fontaine belle eau », mais « fontaine de Bléaut » < Fontana Blitalda (DAUZAT 1964)
massylvain, sur Mansus Silva (Masseube) (WOLF 1964)
2. Dér. de noms communs :
châtelain < castellanus « habitant d'une forteresse »
contemporain < lat. contemporaneus
germain < lat. germanus « de frère, fraternel »
humain < lat. humanus
mondain < lat. eccl. mondanus « du monde »
publicain < lat. publicanus
sylvain < lat. silvanus (silvain)
ultramontain < lat. eccl. ultramontanus
urbain < lat. urbanus
vilain < b. lat. villanus
Cf. aussi, dér. d'un nom propre : franciscain < lat. eccl. franciscanus.
Rem. 1. En a. fr., le suff. sav. -an correspondait à -ain :
african, 1080/africain, XVIe
riveran, 1333/riverain, 1690
samarithan, 1330/samaritain
Dans le Midi -anu(m) aboutit à -an à l'Est du Rhône, -a plus à l'Ouest (francisé en -ain) (DAUZAT 1964).
-ain remplace -en(c), suff. formateur d'adj. ethniques à partir de topon. (cf. WOLF 1964) :
beaufortain remplace beauforten
cahorsain (-in) remplace cahorsenc
montpelliérain remplace mount-pelieren(c)
moustiérain remplace moustiérenc
toulousain remplace toulousenc
-ain s'est substitué à -in :
marraine < lat. pop. , de mater; forme marrene, 1080 et marrine vers 1200; marraine est du XIIIe s. (DAUZAT 1964)
parrain < b. lat. patrinus; parin, parrin, refait d'apr. marraine au XVIe s.
Rem. 2. Putain et nonnain sont, à l'orig., les cas régime de pute et nonne, d'une déclinaison s'appliquant essentiellement à des noms propres (noms de femmes : Alde/Aldain, Ale/Alain, Gisle/Gislain), d'animaux (fauveauvain, nom de jument ou d'ânesse), de fleuves (Meure/Morain, Orne/Ornain). Cette déclinaison est une trace de la déclinaison lat. -a/-ane, propre aux noms de femmes et à qq. noms de fleuves (cf. NYROP t. 2 1936, § 242 et 250).
Rem. 3. Capitaine vient du b. lat. capitaneus (DAUZAT 1964).
B.— Productivité
1. Dér. de topon. — Les ethniques datent surtout du début de la période du fr. moderne :
1556 américain
1588 mexicain
XVIe africain
XVIe napolitain
XVIIe germain
Au XIXe s., on trouve :
1850 roumain, d'apr. romain
1869 cubain
1877 dominicain « de Saint-Dominique »
mil. XIXe jamaïquain
prob. fin du XIXe marocain
♦ Le suff. est en recul, au profit de -ien, -ais :
avignonain est supplanté par avignonais (MEYER-L. t. 2 1966, § 38)
domfrontain est supplanté par domfrontais (WOLF 1964)
formosain est supplanté par formosan et formosien (NYROP t. 3 1936, § 162)
rochefortain (/rochefortin) est supplanté par rochefortais (WOLF 1964)
♦ Le suff. -ain l'emporte (rarement) sur -ais ou -ien :
pont-châtelain/pont-châtelais (Pont-Château) (WOLF 1964)
sanflourain/saint-florien (Saint-Flour) (ibid.)
valéricain/valéryquais (Saint-Valéry-sur-Somme) (ibid.)
♦ La concurrence -ain/-in est due à l'homophonie des 2 suff. :
aturain/aturin (Aire-sur-l'Adour)
bayeusain/bayeusin (Bayeux)
borain/borrin (Bourg-Saint-Maurice)
bourcain/bourquin (Bourg-lès-Valence)
briochain/briochin (Saint-Brieuc)
briotain/briotin (Briey)
carmausain/carmausin (Carmaux)
lauzertain/lauzertin (Lauzerte)
manoscain/manosquin (Manosque)
montacutain/montacutin (Montaigu)
murétain/murétin (Muret)
mussipontain/mussipontin (Pont-à-Mousson)
Cf. aussi, avec spécialisation sém. : marocain/maroquin « cuir du Maroc »
2. Dér. de noms communs. — Ils sont très anciens.
XIe s. : 1090 vilain
XIIe s. :
1160 humain
1160 publicain
vers 1170 germain
1190 chastelain
fin XIIe mondain
Au XIVe s. et suiv. :
1335 urbain
XIVe métropolitain
1468 contemporain
1488 sylvain
1690 riverain remplace riveran « batelier », 1533 (DAUZAT 1964)
On ne relève qu'un nombre limité de formations fr. :
1190 chapelain, sur chapelle (capelle en 1080)
1225 diocésain, sur diocèse (fin XIIe)
1586 républicain
II.
⇒-AIN2, -AINE, suff.
Suff. coll. formateurs de subst. à partir de numéraux.
I.— Suff. masc. -ain [Le dér. est empl. sans compl. déterminatif]
A.— Le dérivé désigne une pièce de vers ou une strophe; la base indique le nombre de vers :
cinquain « pièce, couplet de cinq vers »
dizain « pièce de poésie de dix vers »
douzain « pièce de poésie de douze vers »
huitain « petit poème de huit vers; strophe de huit vers »
neuvain « strophe de neuf vers » (Lar. 20e)
onzain « strophe de onze vers »
quatrain « petit poème de quatre vers; strophe de quatre vers »
seizain « pièce de seize vers » (LITTRÉ)
septain « poème ou strophe de sept vers »
sizain, sixain « petite pièce de poésie, strophe composée de six vers et construite sur deux ou trois rimes »
B.— Vx. Le dérivé désigne une monnaie ou un poids, dont la valeur est le multiple — indiqué par la base — d'une monnaie de référence :
dizain « pièce de billon qui valait dix deniers tournois » (Lar. 20e)
douzain « ancienne monnaie française qui valait douze deniers ou un sou »
quatrain « petite monnaie qui valait à peu près un liard » (LITTRÉ)
quinzain « ancienne monnaie d'or française qui valait quinze livres » (Lar. 20e)
seizain « un quart d'écu » (LITTRÉ)
sixain « poids valant le quart d'une once » (Lar. 20e)
treizain, treisain « monnaie du Moyen-Âge, équivalant à peu près à un sou d'argent » (Lar. 20e)
C.— Vx. Le dérivé désigne un drap caractérisé par la trame; la base indique le nombre de centaines de fils :
quarantain « ancienne sorte de drap (composé de quarante fois cent fils) » (Lar. 20e)
quinzain « drap dont la trame est de quinze centaines de fils » (Lar. 20e)
seizain « drap dont la trame est de seize centaines de fils » (Lar. 20e)
trentain « drap dont la chaîne est composée de trente fois cent fils »
vingtain « drap de laine dont la chaîne était faite de vingt fois cent fils » (aussi vingtaine; synon. vingt-cents) (Lar. 20e)
Cf. aussi les composés :
dix-huitain, subst. masc. « autrefois, dans le Midi de la France, drap dont la chaîne était composée de dix-huit cent fils » (Lar. 20e)
trente-deuxain, subst. masc. « ... de trente-deux fois cent fils » (Lar. 20e)
trente-sixain, subst. masc. « ... de trente-six fois cent fils » (Lar. 20e)
vingt-deuxain, subst. masc. « ... de vingt-deux fois cent fils » (Lar. 20e)
vingt-huitain, subst. masc. « ... de vingt-huit fois cent fils » (Lar. 20e)
vingt-quatrain, subst. masc. « ... de vingt-quatre fois cent fils » (Lar. 20e)
vingt-sixain, subst. masc. « autrefois, dans le Midi de la France, drap dont la chaîne était composée de vingt-six fois cent fils » (Lar. 20e)
Rem. Le dér. est également empl. adjectivement : drap seizain, trentain, trente-deuxain, etc.
D.— Vx. Le dérivé est un collectif. Il désigne en particulier un ensemble de jeux de cartes :
dizain « paquet de dix jeux de cartes » (Lar. 20e)
douzain « paquet de douze jeux de cartes » (on dit plutôt double-sixain) (Lar. 20e)
sizain « paquet de six jeux de cartes » (on écrit aussi sixain) (Lar. 20e)
Il peut désigner aussi des choses diverses :
cinquain « ordre de bataille au XVIe et XVIIe s. composé de cinq bataillons ou de cinq escadrons » (Lar. 20e)
douzain « dans le Berry et l'Anjou particulièrement, cadeau consistant en douze pièces, douze douzaines ou douze centaines de pièces d'or ou d'argent » (Lar. 20e)
septain archéol., « paquet de sept serviettes destinées à servir pendant les sept jours de la semaine » (Lar. 20e)
sizain « paquet de six pièces ou demi-pièces de ruban, de fil ou de laine; paquet d'épingles composé de six milliers » (FEW t. 11, s.v. sex)
trentain « nombre de trente messes qu'on fait dire pour un défunt » (LITTRÉ)
Rem. Le dér. peut désigner aussi divers objets caractérisés par le nombre de leurs éléments :
onzain « tas de onze gerbes en Normandie » (Lar. 20e)
quatrain « nom vulgaire de l'espèce de chardonneret qui a quatre plumes de la queue terminées par une marque blanche » (LITTRÉ)
septain « corde faite de sept torons »
sixain « chardonneret dont la queue n'a que six pennes terminées de blanc » (FEW t. 11, s.v. sex)
II.— Suff. fém. -aine
A.— [Le dér. peut être suivi d'un compl. déterminatif introd. par de (une dizaine d'enfants)] Le suffixe -aine suggère un ensemble d'unités dont le nombre est précisé par le numéral auquel il est accolé. Il s'y mêle généralement une idée d'approximation :
centaine « nombre de cent environ »
cinquantaine « nombre de cinquante environ »
demi-douzaine « moitié d'une douzaine ou six unités; approximativement, six choses de même nature »
dizaine « réunion de dix personnes, de dix choses de même nature; p. ext., environ dix »
douzaine « réunion de douze choses de même nature ou quantité indéterminée se rapprochant de douze »
quarantaine « nombre de quarante environ »
quinzaine « nombre de quinze environ »
soixantaine « nombre de soixante environ »
trentaine « nombre de trente environ »
vingtaine « nombre de vingt environ »
Rem. La not. d'approximation s'explique peut-être par des raisons extra-linguistiques. Pour demi-douzaine, douzaine, dizaine et quinzaine, l'effet d'approximation tient à l'absence de dér. formés sur le nom de nombre qui précède ou qui suit (onzaine et treizaine signalés dans certains dict. ne sont pas usités). Pour centaine, cinquantaine, quarantaine, trentaine, vingtaine, l'effet d'approximation tient au fait qu'on se situe dans une série décimale sans envisager les unités.
B.— [Le dér. n'est pas suivi de compl. déterminatif]
1. Le dérivé indique un laps de temps
Le dérivé indique un laps de temps évalué en jours :
huitaine « huit jours »
quarantaine « espace de quarante jours »
quinzaine « espace de quinze jours »
♦ Avec un sens partic. :
neuvaine « série d'exercices de piété et de prières, qu'on fait pendant neuf jours consécutifs »
♦ Avec une base qui n'est pas sentie :
semaine « chacun des cycles de sept jours »
Cf. aussi les mots vieillis :
quatorzaine « terme de pratique ancienne. Espace de quatorze jours, qui s'observait de l'une à l'autre des quatre criées de biens saisis réellement » (LITTRÉ)
seizaine « espace de seize jours; salaire qu'on paie tous les seize jours » dep. Lar. 1923 (FEW, t. 11, s.v. sedecim)
Le dérivé indique un laps de temps évalué en années :
cinquantaine « cinquante ans de vie » dep. Acad. 1694 (FEW t. 2, s.v. quinquaginta)
quarantaine « âge de quarante ans »
soixantaine « âge de soixante ans »
trentaine « âge de trente ans »
2. Vx. Le dérivé désigne un cordage caractérisé par le nombre des fils ou formes qui le composent :
centaine « brin de fils reliant ensemble tous les fils d'un écheveau » (LITTRÉ)
cinquaine « petite corde de 5 fils » (Poitou) (FEW t. 2, 2, s.v. quinque)
seizaine techn., « petite corde dont les emballeurs font usage » (Lar. 20e)
vingtaine « petit cordage dont les maçons se servent pour conduire les pierres, en les élevant avec le câble... » (LITTRÉ)
3. Vx. Le dérivé désigne une troupe, une assemblée :
centaine « chez les anciens Germains, groupe de cent personnes organisées dans le dessein de poursuivre les malfaiteurs » (Lar. 20e)
cinquantaine « compagnie urbaine de 50 hommes commandés par un cinquantenier » (Lar. 20e)
douzaine admin., « depuis le XVIIe s. au moins, la douzaine est dans les îles de Guernesey et d'Aurigny, le nom du conseil administratif de chaque paroisse, dont les douze membres sont élus à vie » (Lar. 20e)
quatraine « file de quatre soldats » (FEW t. 2, 2, s.v. quattuor)
vingtaine m. fr., « milice dont chaque section se compose de 20 hommes » (Lar. 20e)
Rem. 1. Le dér. désigne des choses diverses :
onzaine « chandelier à onze branches » (Lar. 20e)
seizaine « paquet de seize cerceaux »; de Trév. 1752 à Acad. 1835 (FEW t. 11, s.v. sedecim)
sixaine « paquet de six jeux de cartes » (FEW t. 11, s.v. sex)
Rem. 2. Noter le sens partic. de dizaine « succession de dix grains de chapelet entre deux gros grains ».
Morphol.
A.— Le suff. -ain2 se combine princ. avec les finales [t] et [z]
1. Consonne finale [t]
a) [t] est la consonne finale prononcée des bases : sept, huit, trente, quarante, cinquante, soixante.
b) [t] correspond au graphème -t final de la base vingt, cent.
2. Consonne finale [z]
a) [z] est la consonne finale prononcée des bases : douze, onze, quatorze, quinze, seize, treize.
b) [s] > [z] : dix/dizain(e), six/sizain(e)
Dans ce cas, il faut noter la var. [z]/[ks] dans le cas du suff. masc. : dizain/dixain (au XVIIe s.), sizain/sixain (jusque dans la période moderne).
B.— Il semble qu'il y ait eu hésitation dans certains cas sur le genre du suff. :
dizain « portion de chapelet composé de dix grains entre deux gros grains; dizain de chapelet » (Lar. 20e)/dizaine « succession de dix grains de chapelet, entre deux gros grains »
sizain ou sixain « paquet de six jeux de cartes »/sixaine « paquet de six jeux de cartes » (1560, FEW t. 11, s.v. sex)
vingtain « drap de laine, etc.; aussi vingtaine » (Lar. 20e)
Étymol. ET HIST.
A.— Étymol. — MEYER-L. t. 2 1966, § 178 estime que l'orig. du suff. est à chercher, en dépit de la graph. ai, dans le distributif lat. -. Il en voit la preuve dans l'existence du suff. prov. -en et dans le fait que le sens ,,chaque fois n`` ou ,,ensemble de n`` est étranger au suff. -anu(m). BL.-W.5 estime de même que ,,le suff. -ain a remplacé -ein, lat. - des multiplicatifs`` (s.v. dizain). À propos de l'étymol. de centaine, il écrit : ,,dér. de cent (...) ou plutôt lat. , fém. pris substantiv. du distributif centenus, avec substitution de suffixe en fr.``
1. -aine. Il existe en effet une filiation entre le distributif lat. et le suff. -aine comme en témoignent les graph. -ene, -eine, -enne en a. fr. Ce suff. a pu être étendu p. anal. aux numéraux qui n'existaient pas en lat. :
centaine, fin XIIe s., centeine (DAUZAT 1964) < lat. centena
cinquaine, cinqueine « troupe de cinq hommes », 1593 (FEW t. 2, 2, s.v. quinque)
cinquantaine, XIIIe s. cinquantene
douzaine, fin XIIe s. (DAUZAT 1964) < lat. ducena (BL.-W4).
huitaine : uitaine, env. 1190; huitene, 1271 (cf. GDF.)
neuvaine, vers 1364, nouvenne (BL.-W.4)
quarantaine, vers 1190, quaranteine (DAUZAT 1964)
quinzaine, 1175 (ibid.); FEW t. 2, 2, s.v. quindecim signale quinzenne
sizaine, 1377, sisenne « demi douzaine » (FEW t. 11, s.v. sex)
2. Le suff. -ain. Également du lat. -. Cependant, notamment dans la dénomination des mesures et des pièces de monnaie, il semble qu'il y ait eu confusion avec la termin. -in, à valeur diminutive (< lat. -inu(m)) :
cinquain, cinquin « fût » XIIe s. (FEW t. 2, 2, s.v. quinque)
douzain, dosin « mesure » (cf. LITTRÉ); DU CANGE dosinus
quatrain, quatrin, 1253 « liard » et quadrin en m. fr. (FEW t. 2, 2, s.v. quattuor)
quinzain, quinzin, a. wall., « sorte de monnaie » (ibid., s.v. quindecim)
seizain, sesin, 1640 « 1/4 d'écu » (ibid. t. 11, s.v. sedecim)
B.— Vitalité et productivité
1. Vitalité
a) Le suff. n'est pas senti si la base n'est pas un numéral du système fr. Cf. semaine.
b) La base est obligatoirement un numéral non composé. La formation sur des numéraux composés est restée cantonnée dans un domaine techn. limité (cf. supra I C).
2. Productivité. — Le suff. -aine a été éliminé par -ième pour exprimer la fraction d'une grandeur. Cf. cependant : sisainne « sorte de redevance », anc. flam. (FEW t. 11, s.v. sex); dizaine « subdivision du comté » (Lar. 20e). Ont de même été éliminés les emplois adj. des dér. Cf. fièvre quartaine « fièvre qui revient tous les quatre jours »; fièvre septaine « qui revient tous les sept jours ». Il en va de même pour le suff. -ain, qui le cède à -ième pour exprimer l'ordination : ,,pour former des nombres ordinaux, on s'est aussi servi de la termin. -ain; elle se trouve dans : premerain (Roland, v. 122), tierçain, quartain, sisain (R. de Troie, v. 8165), setain, uitain ou oitain (ib. v. 305), dizain, unzain, douzain, trezain, quatorzain, quinzain, sezain, dis et oitain, vintain. Aucune de ces formes n'a survécu au moyen âge comme adj. numéral.`` (NYROP t. 2 1936, § 496). Même rem. pour vers huitain (1555, DAUZAT 1964); les dict. enregistrent cependant : drap dix-huitain, drap trentain, mais cinquantain « de cinquante jours ». Étant donnée la nature de la base, la productivité du suff. est nulle. La tendance est à une régression dans l'emploi des dérivés. Les sens notés par les dict. concernent souvent des emplois rel. à des techn. désuètes.
III.
⇒-AIN3, -AINE, finales de subst. ou d'adj.
I.— -ain, finale de substantifs masculins (gén. de l'inanimé), sans unité réelle de signification et d'origines diverses (cf. infra étymol.)
Le subst. désigne ce qui doit se développer :
couvain « amas d'œufs d'abeilles ou d'autres insectes »
levain « pâte de farine fermentée et additionnée de levure; tout ce qui est capable d'exciter, d'aviver »
nourrain « fretin qu'on met dans un étang, un vivier, pour le repeupler »
Le subst. désigne un matériau :
douvain « bois pour faire des douves »
merrain « bois débité en planches destinées surtout à la tonnellerie »; on écrit aussi mairain
Le subst. est un terme de géol. :
ridain « nom donné à certains plis de terrain qui se trouvent au fond de l'eau »
terrain « étendue de terre »
Le subst. désigne une plante :
fusain « 1. arbre ou arbrisseau ornemental. 2. charbon friable fait à partir du bois de fusain dont on se sert pour dessiner »
plantain « plante herbacée très commune dont la semence sert à nourrir les oiseaux captifs »
Rem. La base ne se reconnaît pas dans les subst. :
airain « bronze »
andain « enjambée du faucheur »
rouverain ou rouverin « fer cassant, de couleur rouge »
Cf. aussi les subst. désignant des êtres vivants :
poulain « petit de la jument »
vulcain « vanesse (variété de papillon) de couleur rouge et noire »
II.— -aine, finale de substantifs de l'inanimé (gén. au fém.) : bedaine , bourdaine, fontaine, fredaine, futaine, marjolaine, migraine, misaine, mitaine, moraine, porcelaine, poulaine, prétentaine, rivelaine. Cf. cependant, les subst. masc. : chevaine, domaine.
Rem. -aine entre dans la formation de mots à valeur onomatopéique ou dans la formation de séquences où le rad. est répété. -ain commute avec -on après des bases terminées en [d] ou en [t] :
bed-aine / bed-on
dond-aine / dond-on
miront-aine / miront-on
mit-aine / mit-on
tont-aine / tont-on
Une termin. -daine ou -taine peut s'accoler à un mot en -on ou en -our :
bedondaine / bedon
calembourdaine ou calembredaine / calembour
mirontaine / miron
Cf. aussi turlutu/turlutaine
III.— -ain, -aine, finale d'adj. : certain, hautain, lointain, prochain, soudain. Noter aussi : hautain subst. masc. variante hautin, « vigne cultivée en hauteur, appuyée sur des arbres ou de grands échalas » (ROB.).
Prononc. :[]. Cf. la rem. de MART. Comment prononce 1913 citée à aine1. — Rem. FÉR. 1768 fait une distinction entre, p. ex., chaîne ou haine, et capitaine ou plaine. Dans le 1er cas la voyelle, longue, ,,se prononce comme un ê fort ouvert, dans le second comme un è moyen``.
Étymol. ET HIST. — Les termin. -ain et -aine ont des orig. très variées.
1. -ain
a) Venant de termin. lat.
-ain < -amen :
airain < b. lat. aramen, issu par assimilation vocalique du b. lat. (BL.-W.4)
levain < lat. pop. « levure » (DAUZAT 1964)
merrain < lat. pop. materiamen « bois de construction » (ibid.)
-ain < -ago, -aginem :
fusain < lat. pop. fusago, -, dér. de fusus « fuseau » (DAUZAT 1964)
plantain < lat. plant, acc. de plantago de même racine que planta (ibid.)
b) -ain s'explique par des changements de suff. ou confusions graph. dues à l'homophonie
-ain/-in (cf. -in) :
nourrain < nutrimen « action de nourrir »; apparu début XIVe, sous la forme norrin (DAUZAT 1964)
poulain < pullanus < pullinus, ou peut-être de pullamen, d'abord coll. (NYROP t. 3 1936, § 160); forme pulain début XIIe; anc. prov. polin
-ain < -ein < - :
terrain < lat. terr, neutre substantivé de l'adj. « forme de terre »; au XVIIe, on écrit aussi terrein (DAUZAT 1964)
c) Orig. diverses :
andain, peut-être sur un rad. and-, comme dans l'ital. andare « marcher »; il existe des formes latinisées andainus, andena (DAUZAT 1964) ou < lat. pop. , adj. formé pour qualifier passus « pas », dér. de ambitus (BL.-W.4)
d) Formations fr. en -ain : couvain, sur couver (anciennement couvin); douvain, sur douve; pelain, sur peler; ridain, sur ride
2. -aine
a) Le subst. fém. a pour orig. un anc. adj. en -ain disparu :
aubaine, fém. de l'adj. aubain (XIIe-XVIIIe s.), du frq. aliban « appartenant à un autre ban »; par le droit d'aubaine, la succession revenant au seigneur, puis au roi; d'où le sens fig. « profit inattendu » (DAUZAT 1964)
fredaine, fém. de fredain « mauvais »; sans doute du germ. fra-aidi, « qui a renié son serment » (a. haut all. freidi) (ibid.)
poulaine, fém. de l'a. fr. poulain, « polonais » (ibid.)
b) Le subst. a pour orig. une termin. lat.
-aine < -ana :
fontaine < lat. pop. fontana
marjolaine, mariolaine (marjolaine étant une faute de lecture); de marionaine, altéré de l'anc. maiorane, XIIIe s., par croisement avec Marion, dimin. de Marie; du lat. médiév. maiorana, d'orig. obscure (DAUZAT 1964)
-aine < -aneum :
futaine < lat. médiév. fustaneum, calque du b. gr. xulina lina, c.-à-d. tissu « qui vient d'un arbre » pour désigner le coton (ibid.)
-aine < -inium :
domaine < lat. dominium « propriété » (DAUZAT 1964)
Le mot migraine, migraigne < lat. médiév. hemicrania, du gr. hêmikrania « douleur dans la moitié du crâne » (ibid.) est un cas isolé.
c) Le subst. est une formation fr. en -aine :
bourdaine, 1467, refait sur bourd < lat. burdus « mulet »; initialement, vers 1200, borzaine, orig. obscure (DAUZAT 1964)
mitaine, de l'a. fr. mite « chatte », à cause de la fourrure, d'orig. onom. (ibid.)
tiretaine, prob. de l'a. fr. tiret, dér. de tiré « étoffe de soie » < b. lat. tyrius, « étoffe de Tyr »; le 2e élément est peut-être issu de futaine (ibid.)
d) Le subst. en -aine est un emprunt :
misaine, migenne, 1382; mizenne fin XVe; misaine 1573 d'apr. ital. mezzana; < cat. mitjana, proprement « (voile) moyenne » (ibid.)
moraine < savoy. morena « bourrelet de terre en bas de la pente d'un champ »; dér. du prov. mor(r)e « museau » (ibid.)
porcelaine < ital. porcellana « coquillage » < porcella « truie », par compar. avec la vulve de la truie (ibid.)
rivelaine < d'un rad. néerl. riven, par le wallon (ibid.)
3. -ain, -aine (après adj. ou adv.) :
certain < certanus, adj., sur adv. certe
forain < foranus, adj., sur adv. foris
lointain < longitanus, adj., sur adv. longiter
prochain < propeanus, adj., sur adv. prope « proche »
soudain < subitanus < subitaneus, sur subito, ablatif de subitus
souterrain < subterranus < subterraneus sur subter
souverain < superanus, adj., sur adv. super
Rem. 1. Sur le même modèle suzerain est formé sur sus; hautain correspond à l'adv. lat. alte, et l'a. fr. dererain au lat. de retro. 2. Acérain, refait au XXe s. sur a. fr. acérin, ne s'est pas imposé. Pour les formations onomatopéiques en -aine, cf. supra II rem.
BBG. — BALDINGER 1950, pp. 79-82, 143-151. — COHEN 1946, p. 41, 44, 68. — DARM. 1877, p. 85. — DUB. Dér. 1962, pp. 16-17, 84-85; p. 104. — LEW. 1960, p. 17, 28; pp. 53-55; p. 185, 246, 248. — WOLF 1964.

1. -ain, -aine
Suffixe à l'aide duquel sont formés des noms et des adjectifs indiquant l'origine. Ex. : Américain, Romain.
————————
2. -ain, -aine
Suffixe collectif servant à former des noms à partir de numéros. Ex. : dizain, n. m.; dizaine, trentaine… n. f.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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